Le président français Emmanuel Macron a effectué samedi 4 mars sa première visite officielle en République démocratique du Congo (RDC), où il a rencontré son homologue Félix Tshisekedi et plaidé pour le respect du plan de paix dans l'est du pays, en proie à des violences attribuées aux rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Accompagné d'une importante délégation comprenant plusieurs ministres et des chefs d'entreprises, Emmanuel Macron a été accueilli à Kinshasa par le Premier ministre Sama Lukonde. Il s'est ensuite rendu au Palais de la nation pour un entretien en tête-à-tête avec Félix Tshisekedi, qui assure également la présidence tournante de l'Union africaine.

Les deux chefs d'Etat ont abordé les questions régionales et internationales, notamment la situation sécuritaire dans l'est de la RDC, où les FDLR sont accusés de commettre des exactions contre les populations civiles et de déstabiliser les pays voisins. Emmanuel Macron a réaffirmé le soutien de la France à la RDC dans sa lutte contre les groupes armés et appelé au respect du plan de paix signé en 2013 à Addis-Abeba sous l'égide des Nations unies.

"Nous sommes aux côtés du peuple congolais pour que ce plan soit respecté par tous les acteurs régionaux", a déclaré Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse conjointe avec Félix Tshisekedi. Il a également souligné l'importance du dialogue entre les pays de la région des Grands Lacs pour renforcer la coopération et la confiance mutuelle.

Emmanuel Macron a également annoncé que la France allait renforcer sa coopération avec la RDC dans les domaines du développement, de l'éducation, de la santé, de l'environnement et de la culture. Il a annoncé une aide financière supplémentaire de 500 millions d'euros sur trois ans pour soutenir les projets prioritaires identifiés par le gouvernement congolais.

"La France veut être un partenaire stratégique et privilégié de la RDC", a affirmé Emmanuel Macron, qui a salué les réformes engagées par Félix Tshisekedi depuis son arrivée au pouvoir en 2019. Il a également invité le président congolais à effectuer une visite d'Etat en France avant la fin de l'année.