La Haute cour militaire rendra son verdict ce mardi 6 juin sur la demande de mise en liberté provisoire soumise par la partie Mwangachuchu. Cette décision était initialement prévue pour le vendredi 2 juin, mais la Haute cour avait constaté que les notes des plaidoiries fournies par les avocats du député n’étaient pas complètes, l’empêchant ainsi de répondre de manière « objective » à la demande du prévenu.
Lors de l’audience du vendredi dernier, la Haute cour militaire avait déclaré : « Étant donné que la page manquante dans votre note de plaidoirie, la Haute cour ne peut pas vous répondre de manière objective aujourd’hui. Toutefois, elle s’engage fermement à répondre à votre demande de mise en liberté provisoire lors de la séance de mardi prochain en ce qui concerne votre client. »
Les avocats du prévenu ont plaidé en faveur d’une mise en liberté provisoire en raison de l’état de santé « précaire » de leur client, qui nécessite des soins médicaux réguliers.
Cependant, cette affaire comporte des éléments supplémentaires. Parmi les preuves présentées le mardi 11 avril, figurent le contenu d’un coffre-fort et d’autres biens saisis dans la résidence du député à Kinshasa, ainsi que des armes de guerre qui auraient été ramenées du Nord-Kivu. Ces armes ont été découvertes cachées dans la propriété du prévenu, dans le territoire de Masisi.
Le député a réagi en affirmant : « Je suis Congolais d’origine, je suis un Congolais intègre. » Il nie les accusations selon lesquelles ces armes auraient été utilisées par le mouvement rebelle M23. L’un des avocats d’Édouard Mwangachuchu, Me Mike Pungu Yodi, déclare qu’il s’agit d’un montage : « Notre client vit ici à Kinshasa. Tout ce qui a été dit, pour nous, ce sont des montages visant à le discréditer. »
Les avocats de l’État congolais appellent à la patience, soulignant que le ministère public a simplement présenté son rapport et déposé les pièces devant la Cour. Me Damien Amoneyi déclare : « Lorsque nous lirons ces pièces, nous saurons réellement ce qu’elles contiennent. »
De plus, dans son rapport, le ministère public souligne que la majorité des gardiens employés par la société de Mwangachuchu étaient d’origine tutsie et démobilisés de l’armée rwandaise, opérant en tenue de la police nationale congolaise. Selon le ministère public, ces uniformes auraient été fournis avec la complicité des autorités administratives provinciales.
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